Comment adapter l’alimentation d’une poulinière en gestation ?

AVANT LA SAILLIE : L’ALIMENTATION DE LA POULINIÈRE DOIT ASSURER UNE FERTILITÉ ET UNE GESTATION OPTIMALES

Le régime alimentaire pour les chevaux est un sujet complexe, tant en raison de leurs différences physiologiques que de leur degré d’activité, et en tenant compte bien sûr de leur environnement. En ce qui concerne le poulinage, il est indispensable d’offrir des aliments pour chevaux et compléments alimentaires qui conviendront aussi bien aux juments allaitantes qu’aux poulains. Le bon développement des chevaux commence très tôt. Avant la saillie, la qualité de l’alimentation aura une influence sur la fertilité de la jument. Si elle a des carences ou est sous-alimentée, cela risque de diminuer la probabilité pour elle de devenir gestante. Aussi, pour que la poulinière donne naissance à un poulain vigoureux, son état corporel avant la saillie est essentiel, elle ne doit être ni trop maigre ni trop grasse. Le surpoids peut empêcher le bon déroulement du poulinage et sa production de lait. Si elle est trop maigre, elle aura du mal à refaire ses réserves pendant la période de lactation. Son état corporel sera aussi à surveiller tout au long de la gestation. Une alimentation adaptée aux chevaux d’élevage est à privilégier, comme le Royal Horse B100 (sous forme de granulés) ou B150 (sous forme de floconnées). Cette gamme est spécialement conçue pour les chevaux d’élevage et assurera tous leurs besoins nutritionnels, quelle que soit la phase de reproduction ou de gestation d’une ration à base d’herbe ou de fourrage.

DE LA SAILLIE AU SEPTIÈME MOIS : L’ALIMENTATION DE LA POULINIÈRE CHANGE PEU

Le temps de gestation chez le cheval est assez long puisqu’il dure environ 11 mois. Pendant les 7 premiers mois de la gestation, le poulain se développe relativement lentement, n’atteignant que 17% de son poids de naissance au septième mois. Pour cette raison, les besoins alimentaires de la jument poulinière sont assez similaires à ceux d’une jument non gestante pendant cette période. Une alimentation équilibrée à base de fourrage pour chevaux peut largement suffire, dans le cas où l’herbe est riche et abondante (notamment au printemps) et que le foin est de bonne qualité. D’ailleurs, la plupart des saillies se font entre janvier et mai pour les juments de course, et mars et juillet pour les juments de sport, le but étant justement qu’elles puissent avoir recours à l’herbe riche du printemps pour y puiser toute l’énergie nécessaire à la gestation. Il faudra cependant ajouter des CMV (Complément Minéral et Vitaminé), une pierre à sel et de l’eau propre à volonté. Si la poulinière ne vit pas au pré ou y a un accès limité, il faudra privilégier une alimentation à base de granulés / floconnées et de fourrage.

DU SEPTIÈME MOIS À LA NAISSANCE : L’ALIMENTATION DE LA POULINIÈRE DOIT ÊTRE ENRICHIE

A partir du septième mois, la croissance du fœtus s’accélère fortement. La masse corporelle de la jument gestante va s’accroître de 7% en moyenne, soit environ 45 kilos pour une jument de 550 kilos. Les besoins alimentaires de la poulinière vont donc devoir évoluer en conséquence, notamment en protéines. En fin de gestation, le fœtus occupe beaucoup de place dans l’abdomen de la jument, rendant l’absorption de fourrage en grande quantité plus difficile, il faut donc compenser et augmenter la ration avec un aliment concentré en énergie, et contenant les bons acides aminés, notamment la lysine, qui aide l’organisme à absorber le calcium, ce qui est essentiel au développement du squelette du poulain. Ces derniers mois de gestation sont cruciaux pour les poulains car c’est là que se développent la qualité de leurs os, leurs muscles et leur système gastro-intestinal.

PENDANT LA LACTATION, L’ALIMENTATION DE LA POULINIÈRE DOIT RESTER RICHE

La lactation chez la jument demande un gros effort physiologique, surtout pendant les 3 premiers mois suivant la naissance du poulain. Ses besoins nutritionnels peuvent presque doubler pendant les 4 premiers mois de lactation, notamment ses besoins en protéines. Ses besoins en phosphore et en calcium peuvent même tripler ! Les besoins nutritionnels du poulain seront prioritaires par rapport à ses propres besoins, donc la jument suitée puisera dans ses réserves en cas de carence. Elle aura besoin notamment de L-carnitine, un acide aminé dont le poulain aura besoin pour son développement, mais qu’il ne peut pas synthétiser en quantité suffisante seul. Si la poulinière est nourrie avec des aliments pour chevaux qui en contiennent Royal Horse B-100  ou Royal Horse B-150 , elle pourra donc lui transmettre via son lait. Elle lui transmettra aussi tous les vitamines et minéraux essentiels pour construire son système immunitaire.

APRÈS LA LACTATION, L’ALIMENTATION DE LA JUMENT ALLAITANTE PEUT DIMINUER EN QUANTITÉ

Pour préparer le tarissement de la jument allaitante et le sevrage de son poulain, son alimentation doit être réduite jusqu’à sa ration d’entretien. Son apport en eau doit aussi être diminué. La séparation physique ne suffit pas toujours au tarissement, certaines juments arrêtant de produire du lait rapidement, et d’autres nécessitant plus de temps pour y arriver.

LES AUTRES SOINS NÉCESSAIRES AUX JUMENTS GESTANTES ET AUX JUMENTS ALLAITANTES

Outre la nutrition des chevaux, d’autres soins doivent accompagner la gestation de la jument poulinière. Notamment, un suivi en dentisterie est essentiel pour que les juments gestantes puissent assimiler correctement leurs rations. Le suivi par un dentiste équin doit se faire au moins une fois par an. D’autre part, la jument gestante doit être suivie en maréchalerie afin qu’elle puisse être parée régulièrement. Un suivi ostéopathique après la gestation de la jument peut aussi avoir de l’intérêt, dans la mesure où certaines juments souffrent de maux de dos ou autres pathologies consécutivement à leurs gestations. Vérifiez bien aussi que votre jument poulinière est à jour de vaccins et vermifuges.

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